Les bâtiments de soutien Les bâtiments de soutien sont les garants de la permanence des forces navales dans leur zone de déploiement, quel que soit l'éloignement de leurs bases. La force d'action navale comprend quatre bâtiments de
ravitaillement. Ils sont intégrés aux groupes maritimes avec pour fonction de
compléter les bâtiments en combustibles, munitions, vivres et rechanges selon
les besoins. Les ravitaillements s'effectuent à la mer, avec une périodicité de trois à cinq jours, au moyen de manches ou de ponts de câbles passés entre le ravitailleur et le ravitaillé ou, pour les denrées solides, à l'aide d'hélicoptères. Le pétrolier-ravitailleur possède des réserves grâce auxquelles il peut approvisionner un groupe aéronaval pendant deux semaines. Selon l'éloignement entre le port de soutien le plus proche et la zone de déploiement, deux à trois ravitailleurs se relayant, suffisent au maintien en place de la force d'action navale avec, pour seules limites, l'usure du matériel et la fatigue du personnel. La force d'action navale dispose également d'un bâtiment-atelier polyvalent, le Jules Verne. Sa mission principale est de soutenir techniquement une force aéronavale et/ou amphibie déployée hors du port base. Il a aussi la capacité de compléter l'activité des organismes à terre. Ces moyens sont complétés par bâtiments de soutien mobile, pour la plupart déployés outre-mer.
Les bâtiments de la guerre des mines Les unités de guerre des mines doivent en permanence assurer
la sécurité de l'accès des SNLE à Pour participer à ces missions, la FAN comprend :
Les bâtiments déployés outre-mer Les six frégates de surveillance (cinq sont déployées outre-mer, la dernière est basée à Toulon) sont destinées à opérer dans les zones à risques limités. Elles ont pour mission la surveillance des espaces océaniques, le contrôle de la zone exclusive, la police de la navigation et la surveillance des pêches.
Les bâtiments de service public Pour assurer les missions de service public, qui
représentent environ 15 % de l'activité de la En outre, la force d'action navale comprend les bâtiments océanographiques et hydrographiques qui assurent des missions d'hydrographie générale et d'information nautique.
Les autres bâtiments
Le bâtiment d'essais et de mesures Monge apporte son concours aux recherches scientifiques menées par la DGA, notamment en matière de tirs de missiles balistiques.
La nouvelle donne stratégique internationale a conduit, en moins de dix ans, à
une mutation de grande ampleur dans l'emploi des forces armées qui n'a pas
épargné les forces amphibies. En effet, les opérations extér Les forces amphibies sont un moyen bien adapté à cet
objectif de projection : elles peuvent participer efficacement à la
prévention des crises, au contrôle de l'escalade de la violence et à
l'imposition, si nécessaire par la force, de la volonté nationale ou
internationale. C'est pourquoi la France a été conduite à définir de
nouveaux besoins en matière d'amphibie à travers le concept national des
opérations amphibies (CNOA), approuvé par le chef d'état-major
des Armées en juin 1997. Parallèlement, un contrat opérationnel
formalisé dans une instruction a été Pour répondre à ces besoins, la Marine a mis sur pied, en 1997, le programme NTCD qui prévoit la construction de deux navires d'opérations amphibies. Ce programme, qui s'inscrit dans le modèle d'armée 2015, a vocation à remplacer les TCD Ouragan et Orage, âgés de près de quarante ans. L'admission au service actif du Mistral , le premier bâtiment de la classe, est prévue en 2004, celle du Tonnerre en 2005. A cet horizon, ils rejoindront les TCD Foudre et Siroco au sein de la flotte amphibie. La maîtrise d'œuvre industrielle d'ensemble de la réalisation de ce programme est confiée à DCN. L'activité de définition et de construction de la plate-forme propulsée est partagée entre DCN et les Chantiers de l'Atlantique. La réalisation du système de télécommunications est confiée à Thomson/CSF.
Force organique de l'aéronautique navale, l'aviation
navale s'articule autour de trois composantes : l'aviation embarquée sur les
porte-avions, l'aviation détachée sur les bâtiments d'escorte et l'aviation
de patrouille et de surveillance maritime opérant depuis la terre. L'aviation embarquée sur les porte-avions Affectée aux bases d'aéronautique navale de Landivisiau et
de Nîmes- Garons, elle se compose de
trois flottilles de combat (11F, 16F, 17F), d'une flottille chargée de la
Actuellement,
à chaque mission correspond un type d'aéronef : le Super- Étendard
modernisé pour l'assaut contre des objectifs navals et terrestres et la
dissuasion; En 2000, l'aviation navale comprend aussi une flottille de
Hawkeye (4F) dont les missions seront
d'assurer la sûreté d'une force navale
contre les menaces aériennes et de surface, ainsi que de soutenir les missions
aériennes Enfin, en 2000, l'aviation navale reçoit son premier Rafale, puis créera, en 2001, une première flottille (12F) composée de Rafale M standard 1, conçus pour la chasse et l'interception.
L'aviation embarquée sur les bâtiments de la flotte
Ces formations fournissent des détachements permanents sur les bâtiments porteurs. Ainsi, les frégates de lutte anti-sous-marine embarquent des Lynx, les frégates de type Cassard ou La Fayette ont à leur bord des Panther, tout comme les frégates de surveillance, pour lesquelles ces hélicoptères remplacent progressivement les Alouette toujours embarquées sur la Jeanne d'Arc. Les Alouette, Dauphin et
Super-Frelon
assistent également le groupe aérien embarqué sur le
L'aviation de patrouille et de surveillance maritime Elle est répartie sur les bases d'aéronautique navale de Lann-Bihoué, Nîmes-Garons et outre-mer. L'aviation de patrouille maritime se compose de deux flottilles de combat équipées d'Atlantique 2 (21F et 23F). L'aviation de surveillance maritime comprend cinq escadrilles équipées de Gardian, de Xingu et de Nord 262 (2S, 3S, 56S, 9S et 12S). Il faut ajouter une escadrille pour le soutien de l'école du personnel volant, deux centres d'entraînement et d'instruction et d'un centre d'analyse et instruction. Basés à terre mais instruments aériens de combat sur mer, les Atlantique 2 ont pour missions principales la participation à la dissuasion (soutien à la FOST) et la recherche de bâtiments et de sous-marins adverses qu'ils peuvent attaquer et détruire. Ils participent également à des missions de projection de puissance. Avions de surveillance maritime, le Nord 262 et le Gardian exercent leurs compétences en métropole pour l'un et outre-mer pour l'autre (Nouvelle- Calédonie et Tahiti) tandis que les Xingu assurent en métropole des missions de soutien logistique. Enfin, la flottille 24F, recréée début 2000, regroupera à terme quatre Falcon 50 Surmar pour la sûreté des approches maritimes, la recherche et le sauvetage dans le cadre des missions de service public et des accords internationaux. A ces trois composantes, il convient d'ajouter l'escadrille de réception et de convoyage et le centre d'expérimentation pratique de l'aéronautique navale implantés à Hyères, ainsi que le centre d'entraînement à la survie et au sauvetage de l'aéronautique navale, implanté à Lanvéoc-Poulmic. L'aviation navale, qui regroupe près de deux cents appareils et trois mille cinq cents personnes sur six sites métropolitains et deux sites outre-mer, poursuivra sa modernisation dans les années à venir, notamment avec la montée en puissance des flottilles de Rafale et l'arrivée des premiers NH-90 de soutien.
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